Plan de mobilité scolaire (PMS)
EXPOSÉ DES MOTIFS
Un article du journal Le Courrier cet été a mis en évidence que de plus en plus de communes se lancent dans
un plan de mobilité scolaire, conformément à la fiche 6.3 du Plan d’actions de la mobilité douce 2015-2018
du Canton.
Un tel plan de mobilité vise à sécuriser, là où cela est encore nécessaire, le chemin de l’école pour les élèves.
Il se compose d’un diagnostic élaboré avec les enfants eux-mêmes, les parents d’élèves, les enseignants, le
personnel du parascolaire, la police municipale et avec l’aide d’un spécialiste. Il permet entre autres d’être
également attentif aux dangers potentiels lorsque les patrouilleuses scolaires ne sont plus présentes, par
exemple à l’heure où les enfants quittent les activités du parascolaire.
Ce diagnostic, basé sur des questionnaires différents pour les enfants et les parents, permet de déterminer
quels chemins empruntent réellement les enfants pour venir à l’école et quels sont les endroits où ils se
sentent en insécurité ou de comprendre l’appréhension des parents qui amènent systématiquement leurs
enfants en voiture à l’école. Ces PMS ne sont pas des outils technocratiques mais des dispositifs concrets élaborés avec tous les
intervenants.
Suite à cette étude de situation, les autorités communales, avec la DGT en appui, proposent des adaptations
permettant de sécuriser les éventuels points noirs du chemin scolaire ou parfois simplement mettent en
place une campagne spécifique d’information qui permet de sensibiliser autant les enfants que les parents
sur le bon comportement à avoir en un lieu ou une situation précise. Le partenariat avec les enseignants et
la brigade de prévention et d’éducation routière est un élément important pour l’amélioration des
comportements.
Il faut reconnaitre que la Commune n’a pas attendu le plan d’action cantonal pour se soucier de cette
problématique et régler déjà au cas par cas les situations délicates, comme cela a été le cas récemment vers
le passage piéton à l’Avenue Tronchet devant l’école Marcelly.
Toutefois, nous avions déjà relevé en 2017 que le chemin emprunté par les enfants entre Marcelly et le
secteur Etienne-Chennaz/Chemin du Foron pose un problème le long de la salle des fêtes. Nous pourrions
également citer le stationnement sur les trottoirs le soir vers 18h des parents venant chercher leurs enfants
à la crèche ou au parascolaire ou le stationnement et les manœuvres dangereuses au Chemin du Bois-des-
Arts.
Cette motion vise donc à faire un diagnostic afin de sécuriser le chemin de l’école et encourager les
déplacements à pieds pour s’y rendre, tout en étant conscients que certains jours de la semaine, les parents
n’ont pas forcément d’autres choix que de venir chercher leurs enfants en véhicules pour différentes raisons
de planning et d’activités. Notre souhait est de permettre que cela se fasse en toute sécurité.
Meyrin et la Ville de Genève entre autres ont déjà quelques expériences positives et nos communes voisines
de Chêne-Bourg et Chêne-Bougeries mais aussi Vernier et Plan-les-Ouates viennent de voter la création de
tels plans de mobilité.
Nous vous remercions de réserver un bon accueil à cette motion et d’accepter son renvoi en Commission
Ecoles et jeunesse.
MOTION
- Vu que le canton et les communes doivent assurer la sécurité des écoliers sur le chemin de l’école,
- vu que le plan d’actions pour la mobilité douce 2015-2018 édité par le Département de
l’environnement, destransports et de l’agriculture (DETA) prévoit la promotion des plans de mobilité
douce auprès des établissements scolaires,
- vu la motion M 2364 « pour que Genève devienne un canton exemplaire en matière de sécurité sur
le chemin de l’école » votée à l’unanimité du Grand conseil genevois le 12 mai 2017.
le Conseil municipal, sur proposition du PDC, invite la commission Ecoles et jeunesse à :
- Etudier la mise en place d’un plan de mobilité scolaire pour certains établissements scolaires de
Thônex,
- Proposer un budget afin de financer ces plans de mobilité scolaire.
La motion a été approuvée à l'unanimité par le Conseil Municipal.
déposé par Philippe Calame et Bruno Da Silva
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